Les lieux remarquables de nos trois villages

Stèle du 46th Royal Marines Commando

Érigée pour commémorer les actions héroïques des forces alliées lors du débarquement de Normandie le 6 juin 1944, cette stèle symbolise le courage et le sacrifice des soldats du 46th Royal Marines Commando, une unité britannique d'élite qui a joué un rôle crucial dans les opérations de libération de la ville de Rots. Caractérisés par leurs "bérets verts", ils viennent en appui des Canadiens rattachés au régiment de la Chaudière le 11 juin 1944.

Son inauguration a eu lieu le 28 octobre 1980.

Château de Rots

Visite 9 juin : 10h00-12h00 et 14h00-18h00

Entre 1854 et 1860, Sophronyme Beaujour (président de la chambre des notaires) commande la construction du château de Rots, situé à côté de l'ancien manoir Louis XV, édifié vers 1720 et désormais disparu. À la même époque, deux pavillons d'entrée furent érigés. Le château est entouré d'un parc de 35 hectares.

Pendant l'Occupation, il sert de Kommandantur (structure de commandement militaire de l'armée allemande ) aux allemands puis de quartier général aux différents régiments alliés lors de la Libération.

La ferme du Colombier

Visite 9 juin : 10h00-12h00

Le Colombier se trouve au centre de l'enceinte de la ferme, entouré par divers bâtiments restaurés. En Normandie, le droit d’avoir un colombier était un privilège. Il était exploité par les religieux de Saint-Ouen (archevêché de Rouen) grâce au droit que leur avait accordé la reine Blanche de Castille pendant la seconde Régence (1250).

C'est un édifice à plan carré de 8 mètres de côté et 12 mètres de hauteur, en pierre calcaire et moellon. On note la présence de 1 000 boulins restaurés par Pierre Philippe, l'actuel propriétaire de la ferme. Les boulins sont des espaces dans le mur du colombier qui permettent aux pigeons de faire leur nid.

Conjointement au colombier, on trouve un éco-musée qui rassemble des outils agricoles anciens, des objets liés à la vie courante des fermes d'antan, et des objets divers datant de la Seconde Guerre mondiale (munitions, caisses, casques...)

L'Eglise Saint-Ouen de Rots

Les premières traces documentées de l'église actuelle datent du XIIème siècle. Consacrée à saint Ouen, archevêque de Rouen au VIIème siècle et l'un des saints les plus vénérés en Normandie, l'église a été initialement construite dans un style roman. Au fil des siècles, elle a subi plusieurs modifications et rénovations, notamment au cours de la Renaissance et de l'époque baroque, ajoutant des éléments de style gothique et néo-classique à son architecture.

L'église subit de nombreux dégâts lors des combats de 1944, sa restauration ne débute qu'en 1950 et s'achève en 2001 avec la refonte de la plus grosse des cloches à Villedieu-les-Poêles.

La chapelle de L'Ortial

Visite 9 juin : 10h00-18h00

Les premières mentions de la chapelle remontent au XIIe siècle sous le nom de "l’Ortiei". La chapelle actuelle, reculée dans un pré, est construite au XIIIe siècle. Jusqu'en 1937, elle sert de lieu de sépulture à la famille Billy, propriétaire du manoir à proximité (Logis de Billy).

La chapelle est inscrite au titre des Monuments historiques, des travaux importants sont alors réalisés grâce à de multiples sources de financements publics et d'associations œuvrant pour la sauvegarde du patrimoine. Ainsi les vitraux et le clocher ont pu être restaurés.

La fontaine de Courcelles

Visite 9 juin : 10h00-12h00

Cette source alimente la rivière de la Mue. Elle se trouve aujourd'hui dans une propriété privée (Monsieur Jean-Lou Morel) autrefois utilisée pour le rouissage du chanvre et du lin.

La fontaine Benest

Elle alimente la rivière de la Mue. La fontaine bénie ou Benest fut bénite par Saint Germain au VIème siècle.

Le lavoir du Vivier

Le lavoir est alimenté par le cours de la Mue, qui prend naissance à Cheux à « la fontaine des Romains ». Il fut le rendez-vous de nombreuses lavandières.

La Grange aux Dîmes

Les moines de l'abbatiale Saint-Etienne de Caen ont vécu un temps dans le manoir Saint Ouen sur le domaine de Courcelles qui comprenait selon le cadastre Napoléonien une cour quadrangulaire, le manoir, la grange aux dîmes, divers bâtiments d’exploitation agricole et une mare. C'est vers 980 que Richard sans Peur, duc de Normandie, donne à l’abbaye de Saint Ouen de Rouen, « la villa qui s’appelle Rots » avec toute la terre qui en dépend.

La Grange aux Dîmes est le bâtiment le plus important de cet ensemble, mais aussi le plus ancien pouvant remonter au XIIIe siècle. Cet édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1927.

Le bâtiment le plus à l'Est a été détruit par un tir de barrage en 1944.

Achetée en 1995 par la commune, la grange aux dîmes est un lieu d'exposition et d'animation. Des travaux de restauration d’envergure ont été réalisés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur entre 2020 et 2021.

Le parc boisé de Monsieur Pascaud

Visite 9 juin : 14h00-16h00

Manoir de l'Abbaye et tourelle du Hamel

Visite 9 juin : 14h00-16h00

Selon certains écrits, en 1100, les moines de l'abbaye de Saint-Etienne de Caen auraient fait construire cette propriété pour servir de lieu de réception. Le manoir disposait d'une grange servant à entreposer les gerbes récoltées en vertu du champart (une taxe que le paysan devait au seigneur qui consiste à prélever une part de la récolte pour ce dernier).

Le dernier vestige de ce manoir est la tour escalier, de forme octogonale avec une base carrée recouverte d'un toit à bâtière. Cette dernière est toujours habitée par l'actuel propriétaire, Monsieur Legrand.

D-Day Academy

Visite 9 juin : 14h00-17h00

La D-Day Academy est un musée immersif dont le but est de se plonger dans l'histoire du débarquement grâce à divers objets comme des camions, des avions, armes, uniformes et affiches d'époque. La spécificité de ce musée réside dans le fait que les visiteurs peuvent manipuler les objets, essayer les vêtements ou encore monter dans les véhicules.

Le circuit EXACA propose par ailleurs des excursions en véhicule d'époque à travers 16 sites emblématiques du débarquement et de la bataille de Normandie.

Depuis 20 ans, ce musée ouvert sur réservation (jusqu'à 200 personnes pour une journée) est animé par une équipe de 30 bénévoles (historiens, chauffeurs, mécaniciens...).

Une porte ouverte est prévue le 5 juin, puis le 9 juin avec une possibilité d'effectuer des déambulations en véhicules d'époque.

Eglise Saint-Pierre de Lasson

L'Eglise Saint-Pierre de Lasson est mentionnée dès 1261 et répond aux caractéristiques de l'architecture romane : utilisation de pierres de gros appareil, une façade orientée vers l'ouest, le mur nord construit selon la technique de l'opus spicatum (disposition des pierres en arêtes de poissons). Le clocher est construit au XVIe siècle par l'abbé Chapelle, la tour s'appuie sur la façade sud de l'édifice et le clocher est percé de baies avec des ouvertures en ogive. Les quatre angles du clocher sont tous surmontés d'un clocheton. L'Eglise est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1927.

Des fouilles archéologiques ont été menées entre 1999 et 2001 par la DRAC et ont permis de découvrir de nombreux éléments comme la présence de sépultures datant pour certaines de l'âge du bronze ou du fer et de l'époque moderne, une litre avec les armoiries de la famille Croismare (propriétaire du château de Lasson de 1628 à 1768); et enfin une statue en pierre calcaire de saint Pierre (XVe). Cette dernière a été classée au titre des Monuments historiques en 2000 et sa restauration à pu être effectuée dans la Manche, ce joyau du patrimoine est maintenant installé dans le clocher de l'Eglise.

Château de Lasson

Le château de Lasson est construit à partir du début du XVIe siècle par la famille Thésard, bourgeois de Caen, dans le nouveau style Renaissance (reprend les classiques de l'architecture gréco-romaine : les façades sont ornées par des pilastres, des colonnes et des baies; les arcs sont généralement en pleins ceintres; la voûte en berceau réapparait et marque une rupture avec le style gothique et les arcs en croisées d'ogives). C'est l'un des premiers château de Normandie construit avec ce style. Les façades sont richement ornées, on peut noter la présence de deux lucarnes, d'animaux chimériques, de roses et du blason des Thésard.

En 1628, la propriété du château revient à la famille Croismare grâce à un mariage. Nicolas de Croismare, marquis de Lasson est connu comme mathématicien, littéraire et artiste peintre. Le château passe ensuite entre les mains de diverses familles jusqu'en 1895 où il ne sera plus habité et entretenu.

Le château est classé partiellement au titre des Monuments historiques depuis 1917. Les façades et les toitures des communs sont par ailleurs inscrits aux Monuments historiques depuis 1975.

En 1979, la famille Vermès, actuel propriétaire, achète le château. Une Association des amis du château est fondée l'année suivante, permettant alors avec des financements de l'Etat et du Conseil général de réaliser des travaux d'amélioration.

Stèle des Canadiens de Lasson

Lasson est officiellement libéré le 7 juin 1944 par les Canadiens de la 3e division d'infanterie du général Keller.

Le régiment de la Chaudière, libérateurs canadiens de la ville de Rots, sont restés stationnés pendant près d'un mois à Lasson (hameaux de Bray et Neuf Mer), des liens se sont alors créés entre lassonnais et canadiens. Nous pouvons mentionner les mariages de Jacqueline Lacour, habitante de la ruelle du bourg de Lasson avec Marcel Gauvin, soldat du régiment; ainsi que celui de Renée Lacour (sœur de Jacqueline Lacour) avec Marcel Robidas, jeune engagé du régiment de la Chaudière.

Eglise Saint-Sulpice de Secqueville

L'église de Saint-Sulpice répond à une architecture romane et possède de nombreux points communs avec l'église Saint-Etienne de Caen, notamment son chœur. On peut aussi souligner la tour centrale à la croisée du transept, les quatre travées à collatéraux et un chevet plat. On peut lire l'organisation de l'intérieur de l'église grâce aux ouvertures sur deux niveaux. La décoration de cette église est remarquable, à l'intérieur les murs et les écoinçons sont parés en décor de faible reliefs, de chevrons et d'étoiles; à l'extérieur de nombreux modillons représentent la vie dans les campagnes.

L'église Saint-Sulpice est un monument exceptionnel pour une commune rurale car les techniques et l'architecture répondent à celles des abbatiales et des grands sanctuaires.

Le Manoir de Cacharat

Ce manoir est un exemple typique de ferme-manoir, type d'architecture très présente dans le Bessin. Construit au XVII ^e  siècle par une famille protestante (comme l’attestent les tombes à l’intérieur du domaine), le manoir est constitué d'une cour entourée des bâtiments nécessaires au fonctionnement de la ferme (étables, écuries, granges, pressoir, charreteries, etc.) et un logis pour les habitants, l'ensemble est richement décoré.